Sortir de sa prison intérieure et quitter le chagrin
« Mon choix de faire une thérapie a été vital pour moi, il était urgent de sortir de ma prison intérieure qui jusque là m’avait permis de survivre à un environnement déviant, mais qui avait fait de moi un « mort-vivant », un enfant perdu. Bien sûr rien ne me touchait, j’étais dans le déni absolu.
J’ai grandi dans l’inhibition, la honte, la peur de l’autre et de moi-même.
C’était l’époque où je ne terminais jamais ce que j’entreprenais à cause d’un désir de perfection surpuissant prenant sa source dans ma relation avec ma mère. J’étais dans une obsession des détails jusqu’au ridicule, au détriment de l’essentiel. C’était la paralysie assurée, au point qu’il n’était plus question de passer à l’acte pour quoique ce soit.
Derrière ma carapace, je pressentais que se trouvait un diamant mais je ne pouvais pas le voir.
Mon travail en thérapie m’a permis de quitter un lien de souffrance avec ma mère, de faire une croix sur toutes mes attentes la concernant et me concernant. Je quitte le chagrin avec l’aide de Claudine.
Je restaure mon image positive en expérimentant ma capacité à donner pour soulager l’autre et le guider.
Pas à pas, j’apprend à découvrir qui je suis, je ne suis plus le petit Alain victime, blessé, ce n’est pas mon identité, je mets de la joie, de la gaieté dans ma vie, je prends conscience de l’essentiel : Aimer, la guérison par l’amour.
Je vis la confirmation que l’essentiel pour moi aujourd’hui est ma vie familiale : goûter aux joies simples de l’existence, c’est vivre pleinement. »
